Pic du Midi de Bigorre 2872 m
Enfin une belle journée où nous sommes, Bruno et moi, tous deux disponibles. Nous allons en profiter pour gravir une des emblèmes des Pyrénées françaises, la vigie des massifs alentours, visible à plus de cent lieues et reconnaissables entre tous grâce à son antenne relais démesurée, le Pic du Midi de Bigorre.
Départ, on peut sans doute faire un peu plus sauvage, en remontant les pistes d'alpin de la station de La Mongie jusqu'au col du Tourmalet.
Là, nous basculons face ouest pour suivre la route qui monte au col de Sencours. En devers sur une neige bien durcie, nous nous arrêtons pour mettre les couteaux, Alors que Bruno se penche en avant pour fixer l’un deux, sa bouteille d’eau, prise d’une irrépressible envie de liberté, en profite pour se faufiler hors de son sac à dos et fait le grand plongeon dans les barres rocheuses. Snif ! Adieu chère Badoit ! Bruno en est tout retourné. Il ne s’en remettra pas de la course ; une bouteille avec laquelle il avait vécu tant de bons moments ! Je lui proposerai bien de partager avec moi le contenu de ma poche à eau, mais rien n’y fera, la vie n’aura plus jamais la même saveur après cette chute dramatique.
Après avoir traversé 2 tunnels, la face sud du Pic du Midi s’offre à nous. Ouahouh, c’est sec, ou bien ? Tu crois qu’il y a quelque chose à skier, par là ?
Petite halte aux ruines du col de Sencours. Le vent nous confirme son existence.
Le sommet avec son immense antenne parait à portée de main. On ne dirait pas qu’il reste 500 mètres de dénivelée à avaler.
Traversée parfois un peu délicate sur ces pentes raides en neige dure. Le couple de jeunes, parti de Super Bagnères, qui nous a rejoint au Sencours y fera même demi-tour.
Nous atteignons l’Hôtellerie des Laquets, bâtiment en forme de croix qui semble abandonné depuis des années.
Un funiculaire, dont j’avais pris les rails pour un escalier de géant, fait la liaison avec les bâtiments du sommet. L’unique voie qui s’offre alors à nous slalome à son immédiate proximité sur une étroite langue de neige.
...à mitrailler de photos le magnifique panorama qui s’offre à nous. Face à ce formidable avant-poste de la chaîne pyrénéenne se dressent les différents massifs : Néouvielle, sommets de Gavarnie, Vignemale, Balaïtous,…
Il faut penser à redescendre. Jusqu’à l’Hôtellerie, le choix de l’itinéraire est simple : reprendre les traces de montée et tenter de slalomer sur cette bande de 3 mètres de large.
Ensuite le terrain s’élargit. On peut enfin enrouler de belles courbes sur la neige transformée de cette face sud. Yes, de la bonne glisse !
Nous récupérons la route à péage prise à la montée, traversons les tunnels et bifurquons sur la gauche après le second pour remonter d’environ 150 m de dénivelée jusqu’à un col situé sur la crête du Tourmalet qui donne une belle vue sur la face sud-est de son Pic.
Nous engageons la descente par la Coume Loungue avant de récupérer les pistes de La Mongie sur une neige ramollie qui devient sur la fin une véritable soupe terreuse marronnasse. Vive les vacances à la neige !!!
Une bien belle journée, pas vraiment de tout repos, qui se termine par une petite crêpe en terrasse bien méritée.
2 commentaires:
salut jérome, reportage magnifique qui donne envie, malgré le manque de neige.
Salut Jérôme,
Bonne idée pour fixer des souvenirs bien sympathiques !
La prochaine fois je prendrai du Perrier !
A bientôt,
Bruno.
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